Étape 18 : Trie-sur-Baïse / Pau

– Victoire de Quintana à Saint-Lary, défaillances de Froome et Bardet, et Geraint Thomas définitivement en jaune sauf accident, l’étape d’hier a rendu son verdict. On peut légitimement penser que la SKY va réussir sa prise d’otage de Christian Prudhomme. Aujourd’hui on part de Trie-sur-Baïse direction Pau, ça faisait longtemps que l’on avait pas visité la capitale Béarnaise. Au moins un an mon cher Laurent ! Le programme du jour est assez simple : 171km au départ des Hautes-Pyrénées, un profil peu accidenté et un final sous les palmiers Palois.

– Effectivement, un grand classique, le sprint à Pau c’est un peu l’entrecôte-frites dans une brasserie. On ne sait pas trop ce qu’on veut, on voulait déjeuner light et on finit par se laisser tenter. On espère en tous cas que ce sera une entrecôte bien saignante avec de belles grosses frites d’échappée, j’ai pas envie d’une semelle trop cuite avec des équipes de sprinteurs qui maîtrisent la course de bout en bout.

– Quelle belle métaphore Laurent, le bon air de la montagne fait de vous un poète…

Un bon de sortie

Le bon de sortie est une stratégie d’équipe qui revient à laisser partir, dans une échappée, un ou plusieurs coureurs adverses peu dangereux. C’est utile pour faire rouler les autres équipes qui visent la victoire d’étape, et cela permet aux leaders de maîtriser la course sans trop se fatiguer. Facile. On distribue généralement les bons de sortie comme on donne les restes de son repas à son chien, et il vous fera même la fête à la fin de l’étape s’il reçoit le prix du plus combatif.

5000

C’est vrai, à Pau il y n’y a pas la mer, et le gave de Pau n’a rien d’une cascade caribéenne. Ok, mais il y a une population d’environ 5000 palmiers dans la ville, si l’on compte les jardins privés. Ce sont les soldats béarnais qui les ont ramené de leurs campagnes coloniales pour se la péter auprès des voisins. Il faut reconnaître que c’est plus sympa de siroter une Caïpirinha sous un palmier en regardant la chaîne des Pyrénées, qu’un Jägermeister dans une cave de Saint-Dizier en regardant un champ de blé.