– Ultime journée avant un lundi de repos bien mérité pour le peloton. Et ce sera d’autant plus mérité que la traversée de l’Aubrac ne sera pas une partie de plaisir. Début et fin d’étape sont accidentés, de part et d’autre du plateau de l’Aubrac qui va obliger les coureurs à pédaler en altitude, dans des conditions climatiques incertaines. Il parviendront finalement dans la capitale du Velay : Le Puy dont l’une des spécialité est la verveine… ce qui ne vous fera pas de mal pour la journée de repos Lolo.
– Haha, t’es dur avec moi Jeannot, mais apparemment t’es pas au courant qu’ici le verveine est une liqueur ! J’avoue qu’hier je t’ai un peu laissé te démerder, les vins de Gaillac ça incite plutôt à la sieste. Je pense qu’avec ce profil, ça va barouder dès le début d’étape et, si ça ne suffisait pas, le final sera le coup de grâce pour puncheurs. On va bien s’amuser et on se fera une verveine à l’arrivée, promis.
Courtol
Au tournant des XIXe et XXe siècle, la région du Puy-en-Velay fut arpentée par un personnage à la limite du légendaire : Courtol. A l’époque, l’administration offrait des récompenses pour la capture de vipères, considérées comme des animaux à éradiquer. A l’instar de Crocodile Dundee chassant les reptiles australiens, Courtol se rendit célèbre en étant le plus grand chasseur de vipères de son temps. Il était capable d’en tuer plusieurs milliers par an et, élégance ultime, il se confectionna un costume en peau de serpent ! Se croyant immunisé contre le venin, il finit tout de même par succomber à une morsure. #Fail
Les puys
Le terme puy recouvre des reliefs ou montagnes au profil arrondi utilisé essentiellement pour désigner des monts du Massif Central, le point culminant du massif étant le Puy de Sancy qui s’élève péniblement à 1885m. En effet, Le Massif central fait partie des montagnes françaises de seconde zone, au même titre que les Ardennes et le Massif armoricain, c’est une vieille montagne toute rabougrie qui remonte à l’époque hercynienne. Et quand t’es un massif montagneux classé dans la même catégorie que le massif armoricain, c’est pas glorieux, on va pas se le cacher !
– Une belle étape de transition au programme aujourd’hui. Elle s’élancera des vignobles du Sud-ouest avant de traverser le nord du Tarn. Nous passerons notamment par le bassin minier de Carmaux, patrie de Jean Jaurès, avant de rallier le pied du massif central et la capitale de l’Aveyron. Dans le pays des templiers, on s’attend à ce qu’il fasse très chaud et que des baroudeurs profitent des envies de détente du peloton après deux jours dans les Pyrénées.
– En parlant d’envie de détente, j’ai découvert un plat de saison excellent : le cassoulet ! Que j’ai accompagné de petits vins légers des environs de Fronton, Buzet et Gaillac. Entre ça, la chaleur, et le fait que les téléspectateurs du jour vont en avoir que pour l’hélico, j’ai envie de rendre hommage à Jean Jo en prenant un semi-RTT : réveil-matin à 30 kilomètres de l’arrivée, je vais profiter de la course pour digérer les haricots…
Blagnac
Cette 14ème étape s’élancera de Blagnac, capitale de la Haute-Garonne, puissant centre économique tournée vers l’industrie et les hautes technologies. Autour d’un des plus grands aéroports de France, on y trouve le siège d’Airbus, géant mondial de l’aéronautique et premier employeur de la région, ainsi que de multiples entreprises du transport aérien et de l’aérospatiale. On notera qu’à proximité, dans la banlieue de Blagnac, vous pourrez éventuellement vous aventurer à Toulouse, une petite cité typique qui a su conserver tout son charme.
1,3
J’ai fait des maths et le pack des 8 avants de Gaillac pèse 816 kg tandis que les 9 coureurs de l’équipe Movistar atteignent environ 580 kg. Même en rajoutant les vélos et le directeur sportif nous avons un rapport défavorable de 1,3. Et pourtant j’ai compté Valverde qui est out depuis la première étape !
– La grande étape pyrénéenne de ce Tour est au programme. Elle s’élancera naturellement de Pau, pour gagner la station de Peyragudes. C’est notamment la fin de l’étape qui sera émaillée d’ascensions redoutables, avec en point d’orgue le Port de Balès et la double montée finale vers Peyragudes. On espère donc aujourd’hui une belle explication entre les favoris, avec des grimpeurs en arbitres.
– Oui mon Jeannot, une belle étape sur le papier, avec une petite mise en jambe dans la vallée avant d’attaquer les choses sérieuses. Mais je te préviens que tu vas me faire un effort de prononciation pour le « s » du Port de Balès. Franchement : Lanespède, Sengouagnet, Peyresourde… t’entends pas comme ça chante ! Quand je pense que t’as demandé des « pains au chocolat » ce matin… t’es vraiment pas la moitié d’un Parisien !
Tarbes
Bon on va pas se le cacher, Tarbes c’est pas vraiment Saint-Trop’, les quelques pèlerins égarés qui s’y attardent décrivent plutôt une ville industrielle un peu grisâtre et mal aimée. Pour certains c’est un peu le purgatoire sur le chemin de Lourdes, lieu des apparitions racontées par la célèbre Bernadette Soubirous. Pourtant, Tarbes a également ses stars locales. Pour vous remonter le moral lorsque l’hiver se fait long et rude au pied des Pyrénées, rien de tel que d’écouter le répertoire enjoué, la bonne humeur, et la joie communicative de la chanteuse Barbara ! Sinon, vous pouvez opter pour Yvette Horner. On ne juge pas.
Ombrée et Soulane
Rien à voir avec Jacquie et Michel. La station de ski de Peyragudes est composée de 2 stations : celle de Peyresourde versant Hautes-Pyrénées, et celle des Agudes en Haute-Garonne. Cette double exposition est l’un des avantages de la station qui a un versant exposé à l’adret (ou soulane) et l’autre à l’ubac (ou ombrée), ce qui est bien pratique quand tu as oublié la crème solaire et les lunettes de soleil en bas des remontées mécaniques.